Morceau du moment

dimanche 20 septembre 2009

Apprendre à accepter le "Non"

Ce week-end, j'ai eu la chance de pouvoir assister à une "Lense Party". Le thème était : le portrait. Nous devions être munis d'un objectif 50 mm. (Je remercie Lylynette de m'avoir prêté le sien...). Environ 200 personnes, divisées en 18 groupes. A chaque équipe était attribué un quartier. Le mien : le jardin du Luxembourg. Shooter les visiteurs, à une distance de 70 cm, le nez au milieu sur lequel nous devions faire le point. La soirée continuait dans un loft à Bastille. Au programme : impressions de photos sur de nouvelles imprimantes Epson, alcool, échanger avec plein de personnes intéressantes.

Bilan : une journée riche en apprentissage...

En premier lieu : la focale fixe. Apprendre à cadrer.
Jusqu'à samedi, je visais un objet, un être humain, une intention et zoomais/dézoomais selon l'objet prédéfini.
Une focale libre. Un regard fixe.
Et hier, une focale fixe, un regard « libre ».
J'ai appris à laisser l'objet venir à moi.

Ensuite, cela a confirmé ma pratique de "poser des questions au sujet pour qu'il émette une emotion".

Ca me donne envie de trouver des modèles... Tiens, en écrivant ces mots, une idée de "série" me vient en tête ! A suivre

Et surtout, cela m’a amenée à réfléchir sur mes prises d’initiatives dans le sens large.
Samedi, la paralysie… Merde ! si je ne tentais pas, je ne pouvais pas participer à l’atelier… « - Pourrais-je vous prendre en photo ? – Non » Et là, BING. J’ai compris. Je ne supporte pas qu’on me dise non…
Déjà à l’époque des premiers flirts, je n’aurais jamais osé demander à un garçon de « sortir avec moi ». Trop peur du râteau. Du rejet.
J’ai toujours eu beaucoup de difficultés à demander quelque chose à mon prochain : emprunter quelques euros, demander une cigarette, me faire payer un verre, demander à un conducteur de faire un détour pour me ramener chez moi… Je me sens terriblement gênée dans ces cas là.
Dans le cadre du travail, une timidité absurde à contacter les acteurs concernés au téléphone pour leur poser des questions pendant 20 minutes m’a fortement nui. Une première expérience de prospection offensive dans une société capitaliste dépourvue de scrupules il y a une dizaine d’années m’avait déjà fortement déplu. Un atelier réalisé dans le cadre de ma recherche d’emploi m’a obligée à contacter les sociétés pour savoir si mon profil les intéresserait. Exercice chouette, efficace, mais difficile. Etant donné que je devrais prochainement prospecter des logements auprès de propriétaires privés, je crois que le message est clair.

Accepter l’inconnu, ce que je ne maîtrise pas, tenter au risque de déchanter…
Bref : lâcher prise !

Ci-dessous, les quatre personnes qui ont accepté que je les shoote.


1 commentaire:

  1. J'suis fière de toi! Et rassure toi, à ta place je l'aurais joué profil bas, même sûrement plus que toi!
    Keep going on ;)

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