Morceau du moment

mercredi 9 septembre 2009

Le snooze et moi

Toute personne qui m'est proche a obligatoirement dû écouter l'histoire d'un des fondements de mon quotidien : le snooze...

Tout a commencé en 1998. Par un beau matin, j'ai appuyé 3 fois sur la touche du radio-réveil nommée "snooze" pour prolonger le doux plaisir d'être dans mon lit. Parfaitement réveillée et de bonne humeur, je me dis que j'aimerais conter à mes camarades ce merveilleux supplément de 27 minutes de sommeil.

Et là, BONG ! Je me suis dit que non, je ne pouvais pas raconter ça, c'était trop inintéressant pour être pertinent. Et, en un instant, j'ai réalisé qu'il existait une infinité de petits moments du quotidien que nous n'évoquiions jamais.

J'ai alors décidé de nommer ces moments "Snooze".

Il existe les good snooze, les bad snooze.

Exemples !
J’adore, lors des premiers moments de chaleur et de soleil sur Paris, ralentir le rythme de la marche pour sentir le soleil me caresser le visage entre deux espaces ombrés (ombre souvent due à la présence des hauts immeubles haussmanniens).
J’aime toucher le propre de mes cheveux encore mouillés et fraichement shampooinés.
J’adore mettre mon t-shirt blanc pour dormir.
J’aime danser, un peu ivre, sur la dernière ligne droite du chemin qui me ramène chez moi sur le son de mon lecteur MP3.
J’adore entendre deux fois en très peu de temps un mot que j’ai l’impression de n’avoir jamais entendu.

Je n’aime pas arriver en avance à un rendez-vous alors que je savais que la personne que j’attends allait être en retard.
Je déteste quand quelqu’un a mis trop de parfum et s’assied à mes côtés dans le métro.
Je ne supporte pas que ma place de TGV soit occupée car je n’ose pas dire à la personne concernée qu’elle est en tort.



Ainsi, je mets un peu de poésie dans les banalités du quotidien. Et ça fait du bien.


Hier, deux de mes amis se sont rencontrés. Lui racontait qu'il adorait prendre la navette sur le Bassin de la Villette entre les deux salles de cinéma MK2. Elle lui a dit "Ho c'est un good snooze". Il a compris le message. Je me suis sentie, à cet instant précis, très heureuse de la complicité qui me lie à ces deux êtres que j’adore et qui je l’espère, s’apprécieront aussi.

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